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En chantier / 01 janvier 2020

Immeuble Logisens, éco-quartier du Vialenc, Aurillac

Maître d’ouvrage : Logisens (ex-Office public de l’habitat) Architecte : Atelier d’architecture Simon Teyssou, Le Rouget (15) BET structure bois : 3b, Bernard Batut, Montauban BET structure béton : Seterso, Agen BET fluides : AES, Clermont-Ferrand BET acoustique : Sigma Acoustique, Rodez Maîtres d’œuvre : DET : Atelier d’architecture Simon Teyssou OPC : Igetec, Aurillac Entreprise : Sarl Michel Djilali, Aurillac Superficie : 2000 m2 Système : VMZ Joint debout Aspect : ANTHRA-ZINC®

Une vêture d’ANTHRA-ZINC® pour le “totem“ de l’éco-quartier

Privilégiant l’utile (les matériaux recyclables ou renouvelables, la performance énergétique, donc les solutions d’isolation thermique par l’extérieur, la pérennité) et l’agréable (la qualité de vie, l’élégance), les éco-quartiers, qui ont la faveur des aménageurs, offrent un nouveau territoire de jeu aux solutions VMZINC. Illustration sur une opération très en vue à Aurillac (Cantal).

Le Vialenc, tous les Aurillacois connaissent. D’abord parce qu’il s’agit d’un des principaux boulevards de la ville. Ensuite parce que ce nom désigne un éco-quartier en construction sur une vaste friche industrielle, qui établira bientôt la continuité urbaine entre le centre-ville et les quartiers ouest. Après être resté en gestation pendant une dizaine d’années, ce projet d’aménagement a démarré en travaux en 2012. Des trois chantiers en cours sur le site, qui verront la construction de quelque 200 logements tous labellisés BBC et Habitat & Environnement, le plus avancé est celui que l’entreprise de Gros Œuvre SOULIER réalise pour le compte du bailleur social Logisens en bordure du boulevard. «Il est aussi le plus symbolique du changement de cap de la ville en terme d’extension urbaine», estime Simon Teyssou, son architecte (Atelier architecture). Il traduit la conception nouvelle de l’habitat et de la ville, qui s’exprime dans le regroupement de logements sociaux, de bureaux et de commerces en rez-de-chaussée – et de façon très visible dans le choix et l’utilisation des matériaux. Le béton est réservé à l’« épine dorsale » de l’ouvrage (65 m de long sur 3 m de large), qui se décompose en deux volumes (R+6 et R+4). La structure porteuse par poteaux et poutres, les planchers, les coursives d’accès, loggias, l’ossature des parois et l’habillage partiel des façades sont en bois. Enfin la couverture et l’habillage de la plus grande partie des façades du «totem» sont en ANTHRA-ZINC®, mis en œuvre à joint debout.

Dans le travail d’écoconception, rien n’a été laissé au hasard : le noyau en béton qui abrite les «espaces tampons» (entrées, sanitaires, celliers, salles de bains) contrevente le bâtiment, isole les logements des bruits, assure l’inertie thermique de l’ouvrage tout entier. Le bois est utilisé en qualité de matériau renouvelable et pour sa capacité à stocker le CO2 . L’ANTHRA-ZINC® a été sélectionné pour différentes raisons en fonction des intervenants du projet. Le maître d’ouvrage apprécie la durabilité du matériau et le fait qu’il ne nécessite aucun entretien – aussi est-il appliqué en couverture et sur l’ensemble des façades inaccessibles, où il protège le complexe d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) des intempéries.

Sa passion pour le travail du zinc, Pierre Djilali, attributaire du marché de pose, l’a pour sa part contractée au cours de ses années de compagnonnage, si bien qu’à l’issue de son tour de France, en 2009, il en a fait la spécialité de l’entreprise familiale. «Nous nous sommes complètement équipés et en même temps positionnés sur ce type de couverture en élargissant notre cible de clientèle aux marchés publics.» Résultat, l’effectif a doublé et l’entreprise intervient sur tout le département. Avec ses 1200 m2 de bardage qui s’ajoutent aux 800 m2 de couverture, le chantier du Vialenc est une bonne illustration du gisement d’activité qui s’ouvre à l’entreprise avec le développement de l’ITE et des éco-quartiers. Un bon terrain également pour exprimer son savoir-faire (dans l’exécution des détails de calepinage horizontaux et verticaux souhaités par Simon Teyssou) et le sens du travail en équipe. Ce dernier aspect est d’ailleurs un point fort de l’entreprise Djilali dont tout l’effectif partage aussi la passion du rugby et se retrouve après le travail pour chausser les crampons.


"Je suis sensible d’une manière générale au caractère vivant de ce matériau qui, comme le bois et la terre cuite, devient plus beau en vieillissant, et dans ce projet particulier au contraste du noir mat profond de l’ANTHRA-ZINC® avec le bois."

Simon TEYSS
Architecte